lundi 3 septembre 2007

Bolivie : Sucre

Sucre, capitale de la Bolivie

On ne dirait pas, après avoir vu l´agitation frénétique de La Paz (plus tard sur ce blog ... patience ...), que Sucre est la capitale de la Bolivie. Avec ses 150.000 habitants et son rythme tranquille, elle est pourtant officiellement le siège du gouvernement. Cet état de fait est d´ailleurs à la source de nombreux conflits dans le pays, entre habitants de La Paz, Sucre et Santa Cruz qui chacuns revendiquent le statut de capitale. Actuellement on peut voir des clips TV, des manifestations et des banderolles qui appellent à une "Bolivie unie" pour que cessent les querelles d´intérêt.

Sucre, architecture coloniale et point noir de l´appareil photo de Vincent.

Il y a aussi des tours sympa à Sucre.

Comment rejoindre Sucre depuis Potosí ?

La réponse est : en taxi ! En partageant les frais à 4 personnes, le taxi qui relie les 164 kilomètres et 3 heures de route revient à moins de 3 euros par personne ! La Bolivie est donc un pays où l´on se déplace presque gratuitement ... Le trajet en taxi a d´ailleurs été l´occasion d´un débat avec nos amies anglaises pour savoir si oui ou non l´Angleterre et l´Ecosse sont des pays à part entière, alors que le Royaume-Uni existe. L´issue de la question n´a pas été tranchée même si chaque parti est sûr de soi (ainsi se terminent tous les bons débats !).

Sucre, petite ville tranquille

La ville en elle- même est assez vite quadrillée, et on a pu faire la connaissance de quelques gosses des rues qui voulaient nous cirer les chaussures (vu l´état de mes chaussures de marche ...). Moment assez triste mais en même temps assez amusant : tristesse de voir ces gosses de moins de 10 ans pour la plupart devoir cirer des chaussures pour moins de 10 centimes, mais amusement de les voir se chamailler, plaisanter avec les gringos que nous étions.

Dans le quartier haut de la ville, vendeurs de babioles sous les arcades.

Grande place dans la ville haute et ombres démesurées des arcades.

Sucre pour débuter en parapente

Endroit d´où l´on a décollé en parapente.

Le chauffeur s´est cru capable de descendre un mur de terre énorme en 4x4 et on est passé assez près de se renverser. Du coup, les élèves travaillent pour le rétablissement du véhicule tandis que les ingénieurs réfléchissent encore á la meilleure solution. Enseignerait-t´on trop de théorie et pas assez de pratique dans nos écoles ?



Sucre est un des deux endroits en Bolivie (avec Cochabamba) où il est possible de s´initier aux joies aériennes avec le parapente. Avec Izzy et Zareena qui nous ont suivi jusqu´à Sucre (quoi qu´elles démentent le contraire ... ) on a donc sauté sur l´occasion de rendre ce voyage un peu plus chargé en adrénaline. Avec l´agence Locot´s de Sucre et Rolando venu spécialement en bus de nuit de Cochabamba (10 heures de route) et qui pratique le parapente depuis 12 ans, nous avons donc chacun fait un vol de 10 minutes dans les montagnes boliviennes. Au final ce n´est pas si extrême que ça et tout s´est déroulé très en douceur à part pour Izzy qui a du courir sur la pente de la falaise pour décoller (un peu tard ...).

C´est la tête que l´on fait au décollage. Mais pour Zareena, tout s´est bien passé. A part peut- être un atterrissage dans les ronces ?



De lá-haut, quand on vole en tandem en tout cas, on a une grande sensation de calme (bien sûr il y a plus de challenge pour le moniteur ...), on survole le paysage de très haut, on imite les aigles en prenant les courants ascendants pour gagner de l´altitude (je n´ai pas pu les prendre en photo ...) et on redescend doucement quand il y a moins de vent.

Hum, que disais-je, serein en vol ?


Ce petit vol donne en tout cas un aperçu de ce qui se passe là-haut et je pense suivre des cours assez prochainement pour pouvoir passer la licence de pilote. Les Pyrénées ne doivent pas être moches non plus vues de là- haut !

Mes pieds à 200 mètres de haut ...


De lá- haut, les humains paraissent des fourmis et les villages, des maquettes de Playmobil ...



En bonus exclusif, la video prometteuse de mon premier vol en parapente !


Tarabuco, petit marché typique à 45 km de Sucre


Marcgé aux étoffes à Tarabuco, boliviens en costume traditionnel et touriste en jean.


Le dimanche nous avons pu aller au marché traditionnel (ainsi que marché à touristes ...) de Tarabuco, petit village proche de Sucre. Je pense qu´on ne peut pas faire plus typique que ça : un marché à ciel ouvert énorme qui occupe tout le village, où en plus de l´artisanat, les villageois vendent des habits, des babioles, des CD et surtout beaucoup de fruits, légumes et autres denrées comestibles (c´est selon les goûts de chacun ...). Ca a été aussi un peu la première fois où on a pu se rendre compte de la misère de la Bolivie : la plupart des gens qui sont là vendent en vendant vraiment 3 babioles, et avec Vince on a donné nos restes de nourriture au restaurant devant une petite vieille qui nous montrait nos assiettes (presques vides, avec vraiment que des restes) du doigt. On n´a pas compris de suite ce qu´elle voulait et on pensait qu´elle voulait juste nous vendre quelque chose mais elle voulait juste nos restes pour avoir quelque chose de quoi manger. Ca vous fait quelque chose de voir ça ...

Départ de Sucre

Pour partir de Sucre, nous prenons un bus de nuit pour La Paz (12 heures de route), et nous avons la mauvaise idée de manger au restaurant chinois juste avant de partir. Résultat des courses : les oeufs n´étaient pas frais, et on en sera quitte pour une nuit en enfer dans le bus. Je n´ai pour ma part pas pu aller jusqu´au bout de l´effort tandis que Vincent en a profité pour retapisser les toilettes du bus. Je pense que je n´avais pas mangé assez d´oeufs et que mon organisme a tout juste toléré cette agression. Resultat : j´ai passé 36 heures épuisé sans pouvoir manger et faire autre chose que dormir ou rester amorphe sur place ... On nous avait pourtant dit de faire attention en Bolivie ...

2 commentaires:

Vince a dit…

Tommy, c´est pas la peine de continuer à courir dans le vide quand tu as décollé ! ;)

Sympa le point noir sinon.

Vince a dit…
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