La "route la plus dangereuse du monde" empruntée en vélo ralliait La Cumbre (La Paz) à Coroico, nous nous décidons pour le trek du Choro qui lui aussi rejoint Coroico depuis La CUmbre, avec un chemin beaucoup plus sauvage, où l´on ne verra aucun véhicule pendant 3 jours, mis à part des mules, des chevaux et des lamas.
On ne part pas seul car Santos et Jullian, respectivement guide et porteur, nous accompagnent dans l´expédition. Santos est un natif du village où se termine le trek et se révélera d´une aide précieuse pour identifier arbres, fleurs, oiseaux et autres animaux tout au long du parcours (je n´ai malheureusement pas retenu grand- chose !).
Le chemin a une signification historique car il s´agit d´un ancien chemin inca qui servait de moyen de communication entre l´altiplano et les Yungas (la jungle). On marche ainsi la plupart du temps sur un chemin pavé, ce qui pose quelques problèmes étant donné la grande humidité et la dénivellation (on descend 3.600 mètres en 3 jours). Autant dire, c´est casse- gueule !
On passe ainsi les 3 jours avec ces 2 gars formidables qui en plus du role de guide et porteur, endossent les rôles de cuisinier, réparateur, naturaliste, interprète ... On se sentait un peu gênés car des fois on a pensé qu´ils se privaient de nourriture, ou par le fait qu´ils ont dormi dehors car ils n´avaient pas de tente pour eux (!!!).
Au final, j´ai beaucoup apprécié le trek, et s´il est possible de faire une comparaison, j´ai préféré ça à la descente en vélo. Ça nous a permis de nous imprégner plus de la nature, de ce qui nous environnait, de passer dans les villages et de se reposer quelques moments en compagnie des habitants ... L´ambiance a aussi été au brouillard la plupart du temps, ce qui d´un côté nous a empêché de voir certains panoramas mais de l´autre a permis de nous plonger dans une atmosphère terrible qui n´a pas été sans rappeler certains films d´Indiana Jones par moments ...
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