La première chose que l´on fait en arrivant à La Paz (après avoir dormi pour se récupérer des oeufs pourris du restaurant chinois) est de s´informer pour faire la "route la plus dangereuse du monde" en VTT. De plus dangereuse, je pense après l´avoir fait qu´elle n´en a que le nom. En effet même si c´est une appellation reconnue pour les 65 km de route et chemin sinueux qui relient La Paz à Coroico, elle a en grande partie gagné cette réputation du temps où c´était l´unique voie pour relier les 2 villes. Avec 3,5 mètres de large et des précipices de plus de 500 mètres et un traffic à double sens (dont des bus et des camions), on se doute que la dangerosité n´était pas feinte. Il y a d´ailleurs eu un nombre assez important de voitures et de bus qui ont basculé dans le vide et donc un nombre assez important de pertes de vies humaines.
Cependant, depuis 2 ans, une nouvelle route a été ouverte dans une autre vallée et il n´y a donc sur cette vieille route plus que des touristes en taxi ou en vélo avides de sensations fortes. Le danger a donc été sérieusement limité. Bien sûr il y a toujours le risque de tomber dans le vide pour cause de défaillance mécanique ou de perte de contrôle. On a donc assuré en prenant une agence reconnue et recommandée par le Lonely Planet, Gravity Assisted, meme si c´était un peu plus cher. Du coup, on a eu du bon matériel et un bon encadrement, en la personne de Kristian, vététiste danois en job d´été ici (pas mal ...).
Concernant la descente proprement dite, ce sont 65 km en grande partie descendants (il y a juste une bonne montée vers le début), au début sur route asphaltée qui cède rapidement sa place à un bon vieux chemin de terre (il ne faut pas oublier qu´en Bolivie la dénomination "route" peut prendre des formes diverses ...). Les passages techniques sont très peu nombreux, ça reste du bon chemin, et on peut quand même se faire plaisir car pour le prix on a le droit à de bons vélos (pour nous, Kona avec fourche télescopique à l´avant seulement).
Les paysages évoluent rapidement avec ce dénivellé important, commençant dans les lacets de montagnes enneigées pour se plonger rapidement dans l´atmosphère humide des Yungas (la jungle). A l´arrivée nous sommes accueillis à la réserve de La Senda Verde, une sorte de maison d´hôtes et réserve naturelle en même temps. On peut alors, après une bonne douche, se délecter d´un bon buffet de pâtes et observer les singes, perroquets, dindes sauvages et autres animaux qui peuplent le domaine, en nous enorgueillissant de notre nouveau statut de "survivant" ...
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